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AUX SOURCES DE LA SOPHROLOGIE

Voyage au coeur d'une méthode thérapeutique et philosophique plurielle


Les origines


La Sophrologie est aujourd’hui reconnue comme une méthode douce et puissante pour cultiver le bien-être, apaiser le mental, renforcer la confiance en soi et traverser les défis du stress quotidien. 

Mais derrière ses exercices simples de respiration, de visualisation ou de relaxation, se cache une richesse d’influences venues de l’Orient comme de l’Occident.

Fondée dans les années 1960 par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo, la sophrologie est une méthode pluridisciplinaire, à la croisée de plusieurs grandes traditions médicales, philosophiques et spirituelles. Pour mieux comprendre sa profondeur, il est passionnant de découvrir les sources qui l’ont inspirée.



La relaxation progressive de Jacobson

apprendre à relâcher le corps


L’une des premières pierres posées à l’édifice de la sophrologie vient du médecin américain Edmund Jacobson, qui a développé dans les années 1930 la relaxation progressive.

Son principe : enchaîner des contractions et décontractions musculaires pour prendre conscience des tensions physiques, les relâcher volontairement et ainsi apaiser le mental. Cette approche pragmatique a fortement influencé la Sophrologie dans sa volonté d’aider chacun à habiter son corps en conscience, un muscle après l’autre.




La méthode Coué

le pouvoir de la suggestion positive


Autre influence majeure : Émile Coué, pharmacien français du début du XXe siècle, pionnier de la suggestion consciente. Il est connu pour sa célèbre phrase :

"Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux."

Sa méthode repose sur l’idée que nos pensées influencent nos états internes. En répétant des suggestions positives, l’individu reprogramme ses croyances et favorise l’auto-guérison. En sophrologie, cette approche a donné naissance à l’intention positive, visualisée et ressentie sensoriellement en état de détente pour en renforcer la puissance.




Le training autogène de Schultz

l’auto-relaxation dirigée


Dans la lignée de Jacobson et Coué, le psychiatre allemand Johannes Schultz a mis au point le training autogène. Ce protocole de relaxation repose sur des formules mentales auto-induites du type :

"Mon bras est lourd, mon cœur bat calmement..."

Cette méthode apprend à plonger dans un état de détente profond, tout en restant conscient, et à se reconnecter aux sensations corporelles. Elle a inspiré les sophronisations de base utilisées en Sophrologie pour induire un état de relâchement global et favoriser le recentrage.





La phénoménologie

accueillir l’expérience sans jugement


La phénoménologie, courant philosophique développé notamment par Husserl et Merleau-Ponty, invite à vivre l’instant présent dans une conscience ouverte et sans a priori.

Pour Caycedo, cette posture intérieure était essentielle : la Sophrologie invite à suspendre les jugements, à observer sans analyser, à accueillir ce qui est vécu ici et maintenant. 

On parle de "vivance" : l’expérience vécue dans le corps, sans filtre. C’est ce regard neuf sur soi et sur le monde qui rend la pratique si transformatrice.




Le yoga

l’union du souffle, du corps et de l’esprit


Lors de ses voyages en Inde, Caycedo s’est formé au yoga issu du bouddhisme tibétain, cette discipline ancestrale indienne qui relie le corps et l’esprit à travers le souffle et le mouvement.

De là vient la respiration contrôlée, l’attention portée au ressenti corporel, et la pratique d’exercices doux en conscience, que l’on retrouve dans les techniques de relaxation dynamique en Sophrologie.

 Le yoga a insufflé une dimension de maîtrise du souffle (pranayama) et de présence incarnée, essentielle dans la pratique Sophrologique.




Le zen japonais

la posture de l’observateur


Au Japon, Caycedo découvre le zen, une forme de méditation bouddhiste axée sur la pleine présence, l’assise silencieuse (zazen), et la clarté mentale.

Le zen inspire la posture intérieure du Sophrologue : une présence calme, bienveillante, non jugeante. 

Dans les séances, on cultive aussi une forme d’attention méditative, même dans le mouvement. 

Le zen a offert à la Sophrologie cette dimension de centrage profond, où l’on apprend à simplement "être".




L’hypnose 

l’accès à l’inconscient en douceur


Enfin, la sophrologie est également nourrie par les principes de l’hypnose thérapeutique. Si Caycedo a voulu s’en différencier en insistant sur la conscience (la sophrologie vise un état de veille modifiée et non de transe), il s’est néanmoins inspiré de certains éléments :

→ l’induction d’un état modifié de conscience,

→ l’usage de visualisations guidées,

→ la mobilisation des ressources inconscientes.

La différence majeure : en Sophrologie, on reste acteur de son expérience, on ne "subit" pas l’exercice, on l’explore.




Une méthode d'harmonisation de la conscience aux racines riches et vivantes


On le voit, la Sophrologie ne s’est pas inventée toute seule ! Elle est le fruit vivant de rencontres entre Orient et Occident, entre science et spiritualité, entre pratiques corporelles et approches mentales.

C’est ce qui fait sa richesse et son adaptabilité : chacun peut y puiser ce dont il a besoin, à son rythme, en fonction de son objectif (gestion du stress, sommeil, confiance, préparation mentale…) dans le cadre d’un accompagnement par un Sophrologue professionnel qui proposera un protocole adapté et personnalisé.

/en savoir plus sur ma vision de la Sophrologie

En regardant ses origines, on mesure à quel point la sophrologie est bien plus qu’une méthode de relaxation. 

C’est un chemin de conscience, une école de présence, une philosophie de vie


 

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SOPHROLOGIE ET INTELLIGENCE NEUROCOGNITIVE